Septembre 2006 aux COMORES
Protection des cétacés
dans l'Océan Indien
Mission du 30-08-2006 en partenariat avec
MEGAPTERA
Le vol au départ de Paris nous emmène jusqu'à l'île de Moroni qui est la plus importante des trois îles des Comores.
Les quatre heures de retard ont un impact immédiat sur le transfert que nous devons effectuer pour l'île de Mohéli où se déroulera notre mission.
Notre vol est repoussé de deux jours. Pendant ces deux semaines et malgré la présence de notre guide local Saïd, nous serons confrontés aux difficultés qui sont omniprésentes à chaque déplacement ou formalités administratives.
Le jour de notre départ pour Mohéli, un très fort vent nous fait craindre une annulation du vol.
Mais non, les avions russes ainsi que les pilotes de la même nationalité en ont vu d’autres. Un vol qui ressemble à un tour en manège. Arrivés à Fomboni (capitale de Mohéli), un taxi nous emmène à Nioumashoua qui sera notre lieu de résidence pendant ces quinze jours. Une vingtaine de personnes dans un véhicule prévu pour une douzaine.
L’hébergement se fait dans des bungalows situés à quelques mètres de la plage près de trois baobabs. L’électricité est présente dans le village entre 15 h et 1h
du matin sauf les jours où il y a une panne et il y en a environ une par jour.
Malheureusement, nous aurons pendant tout notre séjour une météo un peu désastreuse qui ne nous permettra pas de faire les observations et photos que nous pensions pouvoir faire.
Il est très difficile de pouvoir repérer le souffle des baleines lorsqu’il y a beaucoup de vent. Les fois où nous parvenons à les approcher, l’instabilité du bateau rend la photo identification très difficile.
Nous serons obligés pendant la quasi totalité de notre séjour de rester dans une zone de navigation abritée par les îles.
Nous observerons cependant plusieurs Mégaptères avec leurs petits, des sauts impressionnants que nous apercevrons au loin.
Nous aurons également l’occasion d’écouter le chant des baleines (moment très émouvant).
A la moitié du séjour, le banc avant du bateau cèdera. Après une réparation de fortune
que nous effectuons, nous repartirons l’après midi. Le deuxième banc situé sur l’arrière cèdera à son tour après 10 minutes de navigation.
Ô haine, ô désespoir, cette fois la réparation de fortune n’est pas envisageable et le bateau restera bloqué deux jours pour effectuer les réparations.
Les temps d’attente nous permettent de préparer les séances de sensibilisation
que nous avons effectuées auprès des enfants de Nioumashoua. A la première séance, nous aurons environ 90 enfants
du primaire qui participeront. A la suite de ce succès, nous organisons un concours de dessin où les trois premiers gagnants se verront proposer une promenade en bateau pour aller voir les baleines.
Une autre séance est organisée pour des élèves d’une quinzaine d’année. Les questions sont nombreuses et nous confortent dans l’action qui est menée.
Nous aurons l’occasion pendant notre séjour d’assister à la ponte de plusieurs tortues vertes. Une expédition avec un départ à une heure du matin (la ponte se fait à marée haute). Le guide qui nous accompagne repère un trou dans le sable et en ressort des …… bébés tortues que nous accompagnerons jusqu’à la mer.
Aucune photo de la part de l’équipe pour ne pas perturber ces instants magiques.
Makwé, notre guide local à Nioumashoua nous emmènera observer les chauves souris (des roussettes) et une espèce de lémurien présente aux Comores, les Makis.
L’île de Mohéli est la plus préservée des Comores. La faune et la flore sont d’une richesse très importante. Malheureusement, le peu de moyen que possède l’île met en péril cette nature encore préservée.
Aujourd'hui, le tourisme n'est pas encore arrivé dans cet endroit magnifique. Le fait de sensibiliser la population sur les richesses naturelles qu'elle possède permettra peut être de limiter une évolution touristique trop anarchique.
Malgré tous les problèmes rencontrés pendant le séjour, cette mission reste un excellent souvenir en majeure partie grâce à l'équipe de volontaires.